Àpropos. Etudiante en 2e année au sein de l'école NEOMA Business School dans son parcours double diplômant franco-chinois et passionnée par le milieu associatif, je cherche avant tout à donner du sens à mon travail. De nature curieuse, j'aurai plaisir à apprendre sur des métiers divers, que je pourrai ensuite mettre au service d
Du fait de sa forme de mer fermée et de par sa position de carrefour entre l'Europe, l'Afrique et l'Asie, la mer Méditerranée occupe une position stratégique singulière. De l'Antiquité au Moyen-Âge, de nombreuses puissances telles que les cités grecques et l'empire Perse, Rome et Carthage ou encore les royaumes chrétiens et musulmans s'y sont affrontées pour tenter d'y établir leur hégémonie. Malgré ces conflits, le commerce maritime était malgré tout florissant en Méditerranée. En effet, après une phase de léthargie provoquée par la chute de l'Empire romain et la conquête Arabe, ce grand commerce connaît une nouvelle vigueur à partir du XIIe siècle. Sous l'impulsion des marchands italiens, les échanges avec le Levant s'intensifient et font la richesse de cités-États telles que Gênes et Venise. Néanmoins, à la fin du XVe siècle, la découverte du Nouveau Monde » provoque un recentrage progressif du commerce international en direction de l'Océan atlantique. L'essor de la mondialisation amorce ainsi le déclin du commerce levantin dans les échanges du Vieux Continent avec l'étranger. Cependant, alors que les rivalités coloniales font rage en Amérique et en Asie, la mer Méditerranée est le théâtre d'affrontements majeurs qui révèlent la persistance du caractère stratégique de cet espace maritime. Les enjeux de l'établissement d'une hégémonie navale en Méditerranée Si la découverte de l'Amérique a permis l'essor d'un système monde », l'ouverture de nouvelles voies de navigation n'a pas mis fin aux échanges entre l'Europe et les Échelles du Levant. Ce commerce était encore florissant parce que les comptoirs ottomans fournissaient des produits rares de grande qualité. Par ailleurs, si les épices et la soie étaient prisées des Européens, ces derniers procuraient aux marchés levantins de la monnaie en or et en argent, des produits textiles et divers objets manufacturés. Soucieuses de préserver ce commerce des atteintes de leurs rivaux ou des pirates, les grandes puissances aspiraient à établir une forme de prépondérance navale en Méditerranée. À une époque où se développaient les thèses mercantilistes, l'instauration d'une thalassocratie en Méditerranée trouvait des justifications économiques. Le contrôle des principales voies d'accès au Levant permettait de concurrencer, voire d'étouffer les activités commerciales des puissances rivales. Cette véritable guerre économique admettait l'usage de la force à l'encontre des navires marchands ennemis. Sous couvert d'actes de piraterie, nombre d'entre-eux étaient coulés ou capturés. Du XVIe au XVIIIe siècle, la protection des intérêts économiques était un objectif de première importance pour les grandes puissances. Toutefois, des desseins politiques et religieux expliquaient aussi leurs luttes en mer Méditerranée. Même si les États européens et l'Empire ottoman établissaient des relations commerciales, ces rapports marchands n'excluaient pas des phases de confrontation. Les deux sièges de Vienne 1529 et 1683 ainsi que la bataille navale de Lépante en 1571 illustrent la persistance d'une fracture religieuse et culturelle entre l'Europe et l'Orient. Ainsi, aux XVIe et XVIIe siècles, la dynastie des Habsbourg et la République de Venise s'imposent aux côtés de la papauté dans le rôle de bras armé » de la chrétienté. En effet, l'expansion ottomane dans les Balkans et en mer Égée menaçait les possessions territoriales de ces puissances. Quant aux pirates barbaresques, ils généraient une forte insécurité maritime. Ainsi, en 1602, les consuls de la ville de Marseille sont obligés de réclamer des secours au roi Henri IV en raison des attaques de navires et des razzias sur le territoire de la cité Les courses et ravages que ceste pauvre ville souffre des Turcz viennent principalement du costé de Barbarie […] Lesd. Courses et ravages des Turcz ne sont pas seullement sur les vaisseaux et marchandises de voz subjectz, mais que pis est sur les jeunes hommes et petitz infans qu'ils contraignent et forcent par des cruautés inouyes, vrayment barbares, à renoncer au Christianisme au grand scandalle de toute la Chrestienté ». Cependant, la volonté d'imposer une hégémonie maritime en Méditerranée s'expliquait aussi par des rivalités entre puissances européennes. Effectivement, à la tête du Saint-Empire et du royaume d'Espagne, les Habsbourg souhaitaient imposer leur domination en Europe. Dans ces conditions, la puissante flotte espagnole devait permettre de combattre non seulement les Ottomans mais aussi des puissances rivales à l'instar de la France ou de la Hollande. Du XVIe au XVIIe siècle, les Habsbourg sont confrontés à une intense concurrence commerciale des Provinces-Unies et aux ambitions politiques des souverains français. Malgré sa puissance navale, l'Espagne ne parvient pas à imposer sa suprématie aux autres puissances européennes. Bien au contraire, son affaiblissement à l'issue de la Guerre de Trente Ans 1618 – 1648, marque la fin de son siècle d'or ». Ce tournant géopolitique marque l'ère de la prépondérance de la France en Europe et celle d'un long conflit qui va l'opposer à l'Angleterre jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Le déploiement des forces maritimes dans l'espace méditerranéen Les Temps modernes se caractérisent par l'essor de véritables marines d'État en Méditerranée. Effectivement, naguère les flottes de guerre déployées dans cet espace maritime étaient surtout composées de navires marchands réquisitionnés et armés pour l'occasion. C'est au moment de la bataille de Lépante, le 7 octobre 1571, que les Européens ont pris conscience de l'utilité de navires conçus spécifiquement pour le combat en Méditerranée. Lors de cette bataille, les six galéasses déployées par Venise jouèrent un rôle crucial dans la victoire de la Sainte Ligue contre les navires de la Sublime Porte. Ces véritables citadelles de la mer » permettaient de détruire au canon les navires ennemis avec une grande facilité. À l'inverse, les techniques traditionnelles de combat se révélaient obsolètes. Celles-ci consistaient à fracasser un rang de rame d'une galère adverse pour ensuite l'éperonner ou la prendre d'assaut avec des fantassins. Par ailleurs, la guerre livrée entre l'Empire ottoman et les puissances chrétiennes démontrait que la réquisition de navires civils avait des limites car elle perturbait le commerce. La mise en place de flottes de guerre spécialisées en Méditerranée nécessitait la construction de ports et d'arsenaux militaires. Ceux-ci s'inspiraient des infrastructures construites par Venise dans le courant du XIVe siècle. Par exemple, dans le royaume de France, le port de Toulon fut doté dès 1514 de la Tour royale, un ouvrage destiné à protéger la rade des intrusions ennemies. De même, la construction de l'arsenal militaire fut initiée par Colbert pour accueillir et armer les navires de haut bord. Le Secrétaire d'État à la Marine fit également réaménager l'arsenal de Marseille qui accueillait les galères de la flotte du Levant. Cependant, pour les puissances qui possédaient des flottes composées de voiliers, un personnel plus qualifié que celui des galères était nécessaire pour faire fonctionner ces bâtiments. En effet, alors que le personnel présent sur les galères était surtout composé de prisonniers, les marines d'État réquisitionnaient des gens de mer » et faisaient appel à des volontaires soldés. En outre, les États formaient désormais leurs officiers dans des écoles de marine. Ces évolutions ne concernaient pas uniquement les pays européens car l'Empire ottoman mettait aussi en œuvre une politique de modernisation de sa marine de guerre. La Sublime Porte débauchait des spécialistes européens et utilisait le savoir-faire technique des chrétiens d'Allah ». Ainsi, après la bataille de Lépante, les califes ont doté leur flotte de navires comparables aux galéasses vénitiennes. Ainsi la Méditerranée était aussi le théâtre d'une véritable course à l'armement. Pourtant, le déploiement des marines d'État en Méditerranée n'a pas mis fin à la guerre de course ». En effet, si les marines de guerre étaient puissantes, leur déploiement sur un théâtre d'opération pouvait prendre du temps. Dans ces conditions, les corsaires étaient autorisés à s'en prendre aux navires adverses qu'ils soient civils ou militaires. En réalité, la guerre de course constituait un moyen de lutte asymétrique pour les États qui y avaient recours. Elle permettait de désorganiser en profondeur et avec une certaine flexibilité le trafic marchand et le ravitaillement des États adverses. De surcroît, elle permettait de concentrer les forces conventionnelles des flottes de guerre vers des objectifs spécifiques. À cet égard, lors de la guerre de Succession d'Autriche 1740 - 1748, l'attaque de la tartane française Saint-Jean Baptiste, illustre les capacités de nuisance des corsaires en Méditerranée Le 8 juillet [1742], un vaisseau portant pavillon d'Angleterre, qu'on disoit estre dans le port de Cadaquès, l'a prise dans le port de Palamos en Espagne après avoir tiré sur elle plusieurs coups de canon, et fait plusieurs décharges de mousqueterie, ce qui a obligé le patron et son équipage de se sauver en terre et d'abandonner le bâtiment et la cargaison, même leurs hardes, n'ayant pu emporter ny marchandise ni aucun papiers. Une bordée de canon à boulets, la chaloupe et le canot du bâtiment s'approchent, et luy ayant demandé qui ils étoient, ils n'eurent pour toute réponse que 3 décharges de fusils à bale de 80 hommes ou environ qui montaient lesdites chaloupes et canot ; rentré dans le port de Palamos où ils croyaient estre en seuretté, un des consuls ou regidors de lad. ville portant son chaperon vint à son bord et luy déclara qu'il ne voulait point qu'il restat dans le port, où il auroit peu estre à l'abry du canon, ce qui l'obligea de sortir du port et de se tenir au large […]. » Du XVIe au XVIIIe siècles, le déploiement des forces navales en Méditerranée a nécessité la mise en œuvre, sur le long terme, de véritables politiques maritimes. Très onéreuses, du fait de la construction des infrastructures, des navires et du recrutement du personnel, celles-ci exigeaient un effort financier important de la part des États. Cela explique pourquoi le recours à la guerre de course s'est maintenu jusqu'au début du XIXe siècle comme un instrument pouvant pallier aux insuffisances de certaines flottes de guerre. Les conflits maritimes en Méditerranée, un reflet des crises européennes L'historiographie traditionnelle distingue les conflits maritimes européens en les découpant en trois périodes. Durant ces phases, la guerre navale en Méditerranée change de nature, à cause des acteurs qui y prennent part, mais aussi en raison des motifs qui les poussent à entrer en conflit. Englobant l'ensemble du XVIe siècle jusqu'en 1659, la première période de lutte se caractérise par les combats successifs menés par la monarchie espagnole contre les Ottomans, les Hollandais, les Anglais et les Français. La seconde phase de conflits maritimes s'étend des années 1650 jusqu'en 1679. Elle est marquée par trois guerres anglo-hollandaises ainsi que par une guerre entre la France et les Provinces-Unies. Au cours de cette période, la puissance maritime batave qui s'était affirmée du XVIe siècle jusqu'au mitan du XVIIe siècle décline au profit de la France et de l'Angleterre. Par ailleurs, cette époque sonne aussi le crépuscule de la thalassocratie vénitienne. La Sérénissime » est exangue après une résistance acharnée contre les Ottomans lors des guerres de Candie 1645-1669 et de Morée 1684-1698. Enfin, le XVIIIe siècle est aussi marqué par les rivalités franco-anglaises qui s'achèvent au profit d'Albion dans les décombres du Premier Empire. Dans le cadre de ces conflits, la Méditerranée a été touchée par ces rivalités entre puissances européennes. En réalité, s'il existait des conflits exclusivement méditerranéens de part leurs causes, et la localisation des puissances impliquées, à l'heure du système-monde » des puissances extra-méditerranéennes portaient la lutte contre leurs adversaires partout où elles pouvaient s'attaquer à leurs intérêts vitaux. Il n'est donc pas étonnant que la Hollande ou l'Angleterre aient livré bataille contre les couronnes d'Espagne et de France dans cet espace maritime. En outre, d'un point de vue stratégique, cette mer fermée était dotée de voies d'accès incontournables qui facilitait l'interception des navires ennemis. Ainsi, la maîtrise des détroits de Gibraltar, des Dardanelles et du Bosphore permettait de contrôler les passages entre la mer Méditerranée, l'océan Atlantique et la mer Noire. Par ailleurs, la projection des flottes de guerre en Méditerranée nécessitait des points d'appuis pour se ravitailler, effectuer des réparations ou se protéger du mauvais temps et des vaisseaux adverses. Dans ces conditions, certaines îles telles que les Baléares, la Sicile, Malte ou Chypre constituaient des sites stratégiques en raison de leur proximité géographique avec les principales voies maritimes de Méditerranée. Ainsi, l'île de Minorque conquise par la Royal Navy en 1708 au moment de la Guerre de Succession d'Espagne fut âprement disputée aux Britanniques par les Français de la Guerre de Sept Ans 1756-1763 jusqu' aux Guerres de la Révolution Française. Ce territoire insulaire fut donc assiégé et pris à plusieurs reprises avant d'être définitivement rétrocédé à l'Espagne en 1802 au moment de la conclusion du traité d'Amiens. À cet égard, le témoignage de l'ingénieur anglais John Armstrong, envoyé sur l'île en 1738, nous éclaire sur l'importance militaire jouée par ce territoire insulaire en Méditerranée. À la veille de l'offensive française de 1756, le Britannique tentait d'attirer l'attention de son gouvernement sur le caractère stratégique de cette île à travers la publication d'un opuscule rédigé sous un nom d'emprunt En faut-il d'avantage, Milord, pour faire sentir l'importance de l'île de Minorque et la nécessité de déjouer les projets que les Français forment sur elle. Si nous l'abandonnons, elle devient pour eux la source de richesses intarissables, un boulevard qui les rendra redoutables dans toute la Méditerranée […] Nous ne préviendrons des revers si flétrissants pour notre nation, qu'en faisant partir au plus tôt de nos ports une escadre assez forte pour empêcher la descente des Français. Cette descente une fois faite, je doute que toutes les escadres réunies puissent les forcer à lâcher prise ». Si au cours des Temps modernes, la guerre navale a connu d'importantes mutations, l'utilisation des flottes de guerre fut pourtant rarement décisive en Méditerranée sans un usage parallèle des armées terrestres. À cet égard, l'exemple de la bataille de Lépante illustre le cas d'une grande victoire navale qui ne fut pas exploitée sur le plan stratégique. Effectivement, les puissances de la Sainte Ligue et notamment Venise refusèrent de profiter de la destruction de la flotte ottomane pour tenter un débarquement dans les Dardanelles. Bien que cette victoire navale a permis de stopper la progression ottomane en Méditerranée occidentale, la Sublime Porte conservait un immense empire. Par ailleurs, la construction et l'entretien des vaisseaux de guerre étant coûteux, nombre de puissances évitaient d'engager leurs flottes dans de grandes batailles navales. En fait, elles ne souhaitaient pas risquer un élément décisif de leur capacité de projection en territoire extérieur. Ainsi, on préférait leur assigner des objectifs plus limités tels que l'attaque de convois, la mise en place de blocus maritimes ou encore la destruction de navires isolés. Par conséquent, dans certaines conditions la perte d'une flotte pouvait paralyser les opérations menées par des forces terrestres en territoire étranger. Lors de la campagne d'Égypte 1798 - 1801, la destruction de la flotte française basée à Aboukir empêche le général Bonaparte d'interrompre le commerce britannique avec le Levant. Isolé sans avoir la possibilité d'obtenir des renforts, le corps expéditionnaire français était donc voué à une lutte désespérée contre ses adversaires britanniques et ottomans. Survenue le 21 octobre 1805, la bataille de Trafalgar constitue un exemple manifeste d'une victoire navale de portée stratégique en Méditerranée. En effet, la destruction au large de Gibraltar de la flotte commandée par l'Amiral Villeneuve a fortement influencé la politique extérieure de Napoléon. Privé de marine, le Premier Empire ne pouvait plus lutter contre l'Angleterre sur les mers. La mise en place du Blocus continental à partir de 1806 constituait pour la France un moyen alternatif de neutraliser la puissance maritime de l'Angleterre. Pourtant, l'échec de cette stratégie sonne l'ère de la Pax britannica et d'une suprématie sans partage du Royaume-Uni sur les mers. Malgré l'expansion européenne vers le Nouveau Monde », la Méditerranée n'a pas perdu de son importance sur le plan géostratégique. Toutefois, cet espace est désormais intégré à un système global qui en fait un des théâtres où se cristallisent les rapports de force entre les grandes puissances. Les conflits armés du XVIIIe siècle illustrent bien cette situation car les rivalités franco-britanniques se sont exportées sur l'ensemble des mers du monde. Les affrontements maritimes en Méditerranée sont donc révélateurs des mutations décisives qui ont touché la puissance navale à l'Époque moderne. Le stratège américain Alfred T. Mahan 1840 - 1914 ne s'y est pas trompé en accordant dans ses études consacrées au Sea Power » une place aussi importante aux combats survenus en Méditerranée qu'à ceux issus des rivalités coloniales. Ce caractère stratégique de l'espace méditerranéen n'a eu de cesse de se renforcer au cours des XIXe et XXe siècles. En réalité, l'ouverture du canal de Suez et l'effondrement de l'Empire ottoman ont fait de la Méditerranée orientale un foyer majeur de conflits dont l'importance est toujours d'actualité. Alexandre Depont
Uneguerre navale déjà mondiale. En octobre 1914, les flottes allemande, française et russe s’affrontent dans le détroit de Malacca. En novembre, la marine allemande inflige à la Royal Navy britannique sa première défaite depuis plus d’un siècle, La solution à ce puzzle est constituéè de 9 lettres et commence par la lettre G CodyCross Solution ✅ pour DÉTROIT RÉUNISSANT L'ATLANTIQUE À LA MÉDITERRANÉE de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "DÉTROIT RÉUNISSANT L'ATLANTIQUE À LA MÉDITERRANÉE" CodyCross Planete Terre Groupe 8 Grille 5 5 2 Partagez cette question et demandez de l'aide à vos amis! Recommander une réponse ? Connaissez-vous la réponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Planete Terre Solution 8 Groupe 5 Similaires
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Dansle contexte de la guerre de succession d’Espagne, la prise de Gibraltar par la flotte britannique empêche les bateaux français de Méditerranée d’accéder à l’Atlantique. La bataille, qui tourne à l’avantage de la flotte française, est riche en enseignements tactiques : affrontement en ligne de file, utilisation rationalisée de l’artillerie, rôle joué par les galères

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Toponymie et iconographie Emmanuelle Vagnon Texte intégral 1 La bibliographie sur les portulans et les cartes marines médiévales a été notablement ... 1Les cartes marines, que l’on appelle aussi parfois des cartes portulans, sont emblématiques de l’expansion maritime européenne. Dessinées sur des pièces de parchemin et parcourues par des lignes en étoile, elles sont élaborées et communément utilisées à partir des xiie et xiiie siècles en Occident. D’abord centrées sur le bassin méditerranéen et la mer Noire, elles s’étendent ensuite à d’autres espaces maritimes au xvie siècle1. 2Le détroit de Gibraltar, seuil d’une mer presque close, ouverture vers le grand large, est un des éléments structurants de ces cartes, dès l’origine, aussi bien sur le plan de la construction cartographique que sur le plan de la mise en scène géopolitique de l’espace. À vrai dire, ce passage entre deux mondes maritimes, perçu depuis l’Antiquité comme une porte, est en lui-même formé de plusieurs limites qui créent un espace en soi, structuré par des promontoires et des golfes. À l’ouest, du côté de l’océan Atlantique, le détroit est délimité par le cap Trafalgar, en Espagne, et le cap Spartel au Maroc, séparés par environ 45 km ; à l’est, du côté de la Méditerranée, se font face deux pointes, l’une en Europe le rocher de Gibraltar, l’autre près de Ceuta en Afrique Punta Almina, distantes d’une vingtaine de kilomètres. Le tout forme une sorte de quadrilatère irrégulier. Au nord-ouest, le détroit débouche dans le golfe de Cadix, qui s’ouvre largement sur l’Atlantique, tandis qu’au nord-est, le golfe d’Algésiras sépare Tarifa de Gibraltar. Au sud, sur la côte marocaine, la baie de Tanger s’ouvre entre le cap Spartel et Ceuta. 2 Fidence de Padoue, Liber de recuperatione Terrae Sanctae, Paris, BnF, latin 7242, ... 3Au Moyen Âge, le détroit, dit de Gadès, d’Hercule ou du Maroc strictum Marochie2, est déjà une voie de passage fréquentée par les bateaux de guerre et les navires de commerce. En tant que porte de la Méditerranée et perçu comme une frontière, le détroit reçoit une attention particulière de la part des cartographes. Nous verrons que le dessin des cartes marines médiévales repose en grande partie sur la détermination de l’axe de la mer Méditerranée de Gibraltar à Alexandrie. D’autre part, la toponymie et les conditions de navigation sont observées et rendues avec soin, dans les textes des portulans comme sur les cartes, et les références à l’Antiquité sont effacées au profit d’un glossaire nautique mêlant latin, arabe et langues romanes. Nous examinerons ces deux aspects en analysant enfin quelques exemples de la représentation politisée du détroit, du xve au xvie siècle. Le détroit dans la structuration des cartes de la Méditerranée Nom dans les sources et détermination de sa forme et de ses limites 3 Le détroit ouvre sur l’océan circulaire sur de nombreuses mappemondes médi ... 4Une première remarque concerne le nom même du détroit de Gibraltar sur les cartes marines. Contrairement aux mappemondes schématiques du Moyen Âge où le détroit est clairement représenté et nommé, suivant cela une tradition de l’Antiquité tardive liée à la glose des auteurs classiques, les portulans et les cartes marines médiévales ne soulignent pas nécessairement la valeur symbolique de ce seuil3. Le passage maritime entre la Méditerranée et l’océan Atlantique est certes représenté sur la plupart des cartes marines médiévales, mais il ne reçoit pas de nom particulier. En revanche, la toponymie locale est particulièrement détaillée, et selon l’échelle et le cadrage de la carte, le cartographe accorde une place plus ou moins grande aux rivages qui entourent le passage à l’est ou à l’ouest. 4 Pujades i Bataller, 2013, pp. 17-25. 5 Berlin, Staatsbibliothek, Hamilton 396. Il Compasso da navigare, éd. de Motzo, ainsi q ... 5On a longtemps considéré la carte pisane comme la plus ancienne carte portulan connue, et de là, comme l’archétype des cartes marines qui devaient circuler en Méditerranée occidentale à la fin du xiiie siècle4. Cette carte a la particularité d’être strictement limitée au bassin méditerranéen et à la mer Noire cette dernière étant presque effacée à cause du mauvais état du document. Le détroit de Gibraltar est, de la sorte, dessiné à l’une des extrémités du parchemin, et le dessin de la côte s’arrête peu après vers l’ouest. Par ailleurs, le Compasso da navigare, ce portulan dont le plus ancien manuscrit date de 1296, décrit les rivages de la Méditerranée en commençant par le cap Saint-Vincent en portugais cabo de São Vicente, dans la municipalité portugaise de Sagres, dans l’Algarve5. Ce cap est le point le plus au sud-ouest de l’Europe, l’un des lieux considérés au Moyen Âge comme l’extrémité de l’Europe occidentale. Le portulan, qui énumère les toponymes de proche en proche dans le sens des aiguilles d’une montre, propose un parcours tout autour de la Méditerranée et s’achève à l’ouest près de son point de départ, mais sur la rive africaine, au-delà de Ceuta. 6 Campbell, 1987 et Pujades i Bataller, 2007. Voir également le recensement des cartes s ... 7 Gabriel de Vallseca, Majorque, 1447, BnF, CPL GE C-4607 RES ; Gabriel de Vallseca, 1 ... 8 Bouloux, 2002, pp. 249-254. 6Le recensement des cartes marines médiévales commencé dans les années 1980, les recueils illustrés et, désormais, les archives numérisées des bibliothèques permettent de consulter rapidement un bon nombre de reproductions de cartes marines médiévales6. On constate que la grande majorité des cartes marines de la mer Méditerranée donnent à voir le détroit de Gibraltar, au moins jusqu’à son embouchure occidentale. Celles qui s’arrêtent à cet endroit sont finalement plutôt rares c’est le cas de la carte pisane et de certaines cartes de Gabriel de Vallseca, par exemple7. Les cartes marines de l’école catalane Dulcert/Dalorto, l’Atlas catalan, Soleri, Mecia de Viladestes sont au contraire largement ouvertes vers l’Atlantique, de manière à représenter également les îles océaniques et la côte africaine. La limite occidentale du monde connu n’est certainement pas le détroit de Gibraltar, mais plutôt les îles Canaries, colonisées depuis le xive siècle et identifiées aux îles Fortunées antiques8. Plus loin dans l’Atlantique, des îles inconnues sont également représentées et parfois nommées, invitation, par anticipation, aux voyages maritimes et aux explorations futures. 9 Grazioso Benincasa, 1466. Atlas de la Méditerranée et Atlantiq ... 7L’étude de la composition d’un atlas de cartes marines de Grazioso Benincasa, typique de la production vénitienne de la deuxième moitié du xve siècle, permet de comprendre à quel point le détroit de Gibraltar est important dans la perception et l’organisation de l’espace méditerranéen9 fig. 1. Le cartographe a choisi de réunir des cartes de portions de la Méditerranée avec des orientations et des échelles différentes. Sur cinq cartes, trois représentent le détroit ; elles sont orientées soit vers l’ouest ce qui facilite la lecture des toponymes européens et porte le regard vers l’Atlantique, soit vers le nord quand il s’agit d’illustrer la progression des connaissances géographiques le long de la côte africaine dans les années 1470. Fig. 1. — Détail du détroit de Gibraltar, Grazioso Benincasa, Atlas de la Méditerranée et de l’Atlantique, 1466, feuille 3, Méditerranée occidentale », Paris, BnF, CPL GE DD-2779 RES 10 Astengo, 2007. 8À la suite de ces atlas de la fin du xve siècle, au fur et à mesure de l’expansion océanique européenne, l’échelle des cartes marines étendues, jusqu’à devenir des planisphères, se réduit ; et de même, très souvent, le degré de détail et le nombre des toponymes sont limités à quelques-uns. Le détroit reste néanmoins important et tient la comparaison avec d’autres grands passages stratégiques du monde le cap de Bonne-Espérance, le détroit de Magellan, le détroit de la Sonde. En parallèle, il existe également au xvie siècle des cartes marines régionales très détaillées et des écoles cartographiques méditerranéennes qui continuent à mettre en valeur le détroit comme passage vers les autres parties du globe10. L’axe Gibraltar-Alexandrie 11 Id., 2005, p. 24. 9Le détroit de Gibraltar est structurant, non pas seulement parce qu’il limite la mer Méditerranée et ouvre vers l’océan, mais aussi parce qu’il participe à la composition des cartes marines, reconnaissables à ces lignes de vents qui rayonnent à partir de points géométriques. Plusieurs tentatives ont été faites pour identifier le mode de construction de ces cartes les lignes viendraient-elles avant ou après le dessin des côtes11 ? Le cartographe recopie souvent des modèles avec un système de calques ou à main levée et adapte l’échelle de la carte à la taille du parchemin disponible. Mise à part une hypothétique utilisation en mer de ces lignes de vents pour orienter le navire ou calculer des distances, le canevas, me semble-t-il, sert surtout à centrer le dessin cartographique sur des régions jugées importantes et à situer les régions les unes par rapport aux autres en fonction de la rose des vents. 12 Id., 1995 et 2005, p. 29. 10De ce strict point de vue graphique, la place du détroit de Gibraltar par rapport à ce réseau de lignes des vents revêt une importance particulière. En effet, les cartes portulans présentent une torsion de l’axe de la Méditerranée d’environ dix degrés vers le nord. De la sorte, le détroit est représenté à la même latitude qu’Alexandrie, alors qu’il est en réalité à la latitude de Chypre. Cette construction cartographique s’observe sur les plus anciens exemplaires conservés et se maintient très longtemps pendant le xvie siècle, comme une tradition de représentation propre à ce genre cartographique. L’explication donnée habituellement est que les cartographes se servent du nord magnétique, indiqué par la boussole, comme nord de référence de la carte. La différence d’une dizaine de degrés entre le pôle et le nord magnétique provoque cette distorsion, due non pas à une erreur, mais à une référence et à un système de construction différents de celui des cartes actuelles, qui ont le pôle Nord comme référent et utilisent la projection de Mercator12. 13 Petrus Vesconte, Gênes, 1313, BnF, CPL GE DD-687 RES Recueil de six ca ... 11Certaines cartes marines médiévales, mais elles sont rares, montrent la ligne ouest-est passant par le détroit Vesconte, 1313 il s’agit de l’une des lignes de construction et cela n’est possible que parce que le point d’intersection de lignes de vents ou point nodal se trouve dans l’axe du détroit. Quelques cartographes soulignent l’importance du détroit en le choisissant comme le centre d’un réseau de lignes, mais ce n’est pas systématique13. Le détroit de Gibraltar pour les navires de l’Atlantique 12Un autre aspect du caractère structurant du détroit de Gibraltar pour la cartographie est la symétrie opérée fréquemment dans les sources avec les détroits de la mer Noire, à l’autre extrémité de la Méditerranée. Les commentateurs médiévaux n’ont pas manqué de relever les points communs entre ces deux portes maritimes, caractérisées par des promontoires rocheux face à face, et séparant deux continents. Un passage du portulan intitulé le De viis maris souligne ainsi 14 De viis maris, éd. de Gautier Dalché, p. 194 Quia sciendum est quod du ... Il faut savoir qu’il existe deux entrées dans la mer Méditerranée, dont l’une est au détroit d’Afrique, l’autre près de Constantinople et s’appelle le bras Saint-Georges. Or pour ceux qui veulent aller par mer en Terre de promission, il convient d’entrer par le premier de ces accès et de passer par les ports qui se trouvent entre les deux14. 13Le rédacteur du De viis maris, selon l’analyse de P. Gautier Dalché, est un clerc anglais accompagnant la troisième croisade Roger de Howden au xiie siècle. Selon son point de vue, qui était celui des croisés anglais et avant eux celui des aventuriers normands du xie siècle, le chemin vers la Terre sainte passait nécessairement par le détroit de Gibraltar ; puis on gagnait le Proche-Orient par cabotage d’ouest en est, comme si Gibraltar et Constantinople étaient situées à peu près sur une même ligne reliée par des étapes maritimes. Il s’agit là exactement de la logique de composition du portulan, tel qu’il est rédigé dans la suite du document. L’auteur ou plutôt le compilateur n’envisage à aucun moment une traversée en droiture, mais la représentation de la Méditerranée qui ressort de ce passage est celle d’un axe maritime borné à l’ouest par le détroit de Gibraltar, à l’est par le Bosphore. 14Le détroit de Gibraltar est non seulement l’entrée de la Méditerranée pour les navires de guerre, mais aussi le passage obligé de galées méditerranéennes qui alimentent le marché de la mer du Nord à l’aller et au retour. Cette route des Flandres rendue évidente sur une carte de navigation, est évoquée ainsi au cours d’un procès au sujet du paiement d’une taxe due pour le passage entre l’île d’Ibiza et la côte ibérique. Le document est un ensemble de pièces relatives au contentieux entre Giovanni Rosso, un Vénitien propriétaire d’un bateau amarré au port de Portopin et qui revient de Flandre, et le collecteur de la lleuda taxe de fret à Tortosa, en 1418. Afin de prouver que la taxe ne les concerne pas, le juriste Arnaud de Mure et le consul vénitien de Majorque, Nicolas de Pax, présentent à la cour de justice une carte nautique. À l’aide d’un compas, ils montrent sur la carte le trajet suivi à l’aller par le navire pour se rendre en mer du Nord par le détroit de Gibraltar ; le navire est passé très loin au sud de Majorque et ne peut donc pas être soumis à la taxe de Tortosa. 15 Aujourd’hui Portopi, quartier du port à Palma de Majorque. 16 Palma de Majorque, Arxiu del Regne de Mallorca, A. J. 474, fo 129ro-vo Cumque posi ... Une fois posé le fait que ladite nef maintenant amarrée devant le port de Portopin15, doit aller et naviguer vers les parties de Flandres, c’est-à-dire les parties du ponant, elle peut naviguer en mer à distance du dit détroit desdites îles et de la terre de Catalogne. Le vénérable Arnaud, pour prouver ce qu’il disait, désigna sur une carte de navigation, qu’il montra ici et déploya, et signala avec un compas, l’arrivée par la mer de Provence et le parcours par mer de ladite nef16. 15Ce texte démontre à quel point la carte marine était jugée fiable, puisqu’elle sert de preuve dans un procès. Il rappelle également le rôle des cartes comme moyen de repérage et comme enregistrement, et sans doute enseignement des routes commerciales. Les deux rives du détroit Étude de la toponymie l’aide des portulans textuels 16L’étude détaillée de la toponymie du détroit sur les cartes marines révèle la densité des noms et le soin apporté au dessin de la côte, en particulier les promontoires, dont les contours sont agrandis par rapport à l’échelle de la carte. En parallèle, les portulans textuels aident au déchiffrage de ces noms de lieu. On constate que certains toponymes cités, soit dans les portulans soit sur les cartes, ne sont pas des ports de mer. Par exemple, Séville et Cordoue sont mentionnées et représentées comme s’il s’agissait des étapes de cet itinéraire de cabotage ; mais elles sont en fait mentionnées en tant qu’escales obligatoires pour le commerce. L’auteur du De viis maris est particulièrement sensible à cet arrière-plan des capitales régionales, qu’elles soient ou non au bord de la mer 17 De viis maris, § 4 Deinde in eadem terra Sarracenica est bonus portus Sibille qui ... Ensuite, dans cette même terre des Sarrazins il y a le bon port de Séville, qu’on appelle Godelkivir ou Udelkebir. En remontant ce fleuve on va à la cité de Cordoue, dans laquelle est né Lucain17. 18 Villaverde Vega, 2001, carte p. 196. 19 De viis maris, § 6 Et est sciendum quod ex utraque parte districtarum Affrice est ... 20 Ibid., voir le commentaire prudent de Gautier Dalché dans son édition, p. 266 Beck ... 17Elles sont plus ou moins mises en valeur sur les cartes marines, avec une attention portée à la situation d’hinterland au fond d’un estuaire ou sur une colline, et parfois signalées par des vignettes urbaines. Les toponymes fournis par le rédacteur du De viis maris mélangent quelques références antiques Calpes », Athlas » viennent probablement de la Pharsale de Lucain, cité précédemment avec des noms vernaculaires retranscrits phonétiquement, où se mélangent le latin et l’arabe. P. Gautier Dalché, dans son édition, ne les a pas tous commentés ; nous proposons ici quelques identifications par recoupement avec d’autres sources18 Sparte » pour le cap Spartel, Tange », Cacerium » pour l’Alcazar, Muee » ailleurs Mucemuthe, Mulemuda, Monzema pour Qaṣr Masmūda aujourd’hui Qaṣr al-Saġir, Scep » pour Ceuta, Boloo » pour le cap Belona ou Belyounech, et Ieziratarif », mot réunissant Algésiras et Tarifa19. Les deux cités et châteaux », nommés Becke et Tele sur la côte espagnole, et Swell » pourraient provenir aussi de la déformation de toponymes arabes20. 21 Voir la notice rédigée par Marie-Pierre Laffitte dans le catalogue [disponible en ... 18L’association matérielle des portulans textuels et des cartes marines est néanmoins relativement rare dans la documentation dont nous disposons. Un manuscrit méconnu de la Bibliothèque nationale de France contient ainsi, de manière exceptionnelle, une traduction librement adaptée en français, datée d’environ 1510, du Compasso da navigare, illustrée de cartes enluminées très fines21 fig. 2a et 2b. L’ouvrage combine les avantages de la description géographique assortie de directions, de chiffres et d’indications nautiques, avec une représentation des contours des côtes et de la position relative des ports et lieux géographiques les uns par rapport aux autres. Comme dans le Compasso da navigare, la description de la Méditerranée commence en Espagne, se déroule d’ouest en est et s’achève au Maroc. Le détroit de Gibraltar est donc décrit d’abord au folio 3 pour la côte espagnole, puis aux folios 68vo-69ro pour la côte africaine. Sur ces cartes encadrées, orientées vers le nord et entourées des directions de la rose des vents, figurent les portions de côtes correspondantes, montrent les rivages face à face et permettent de visualiser les distances relatives d’un port à l’autre. De précieuses indications de distances sont données au début et à la fin du texte entre les deux rives du détroit, ainsi que des aspects du paysage utiles au navigateur île, chenal, montagne ou cap, port, forteresse. 19Ainsi, au début du portulan, consacré à la côte espagnole, les noms de lieux cités et les chiffres correspondent à l’île de Cadix, identifiée avec l’antique Gadès/Gadira, Trafalgar, puis la distance entre Trafalgar et Ceuta Septe qui est du côté d’Afrique », puis Tarifa, le golfe d’Algésiras et le mont de Gibraltar, la distance Gibraltar/Ceuta, puis Estepona et Marbella. De la dicte seche qui est une petite isle a l’isle de Cadis qui anciennement estoit appellee Gadira a XX mile par siroc. En ladite isle a bon port lequel est au-devant de la cite de Gadira laquelle est deffaicte cest assavoir devers tramontane. Et la y a fons de six pas. Et sachez que depuis ledit port iusques a la poincte de lisle devers couchant a fons de VIII piez par canal. Dudit Cadis a Trafigara a XXX mile par siroc. Par-dessus ladicte Trafigara VII mile en mer par libech a une seche et poues passer entre la dicte seche ou la terre ou par dehors comme lon veult. De Trafigara a Septe qui est du couste d’Afrique a LX mile par siroc. De Trafigara a Tariffe a XXX mile par siroc. De Tariffe au chef d’Alzasire du cadre a V mile par levant lisle est par-dessus la ville en mer VII mile et demy et y a bon port de la part de la ville. Et VIII pas de fons du chef de levant a une seche loing du prouis qui se destent devers grec et fait port au devant de ladicte isle. De ladicte isle au mont de Gibelterre a VIII mile par siroc vers levant au devant du chasteau a bon port et fons de VIII pas. Et audit mont vers terre ferme tirant vers Alzasire a V mile ou il y a une gueule de fons plain de VII pas. Et la seurte en est bonne ledit mont se monstre forchu par le devant. Fig. 2a. — Description des côtes, des îles et des ports de l’océan Atlantique et de la mer Méditerranée, vers 1500, Paris, BnF, ms. Français 2794, fo 3ro 22 BnF, ms. Français 2794, fo 3ro-vo. Audit mont de Gibelterre a Septe a XXX mile par midy vers siroc. Dudit mont iusques a Stopena a XX mile par grec vers tramontane et en ladicte Stopena y a une seche V mile en mer qui s’apelle Bequarde. De Stopena a Marbelle a XIII mile par grec22. Fig. 2b. — Description des côtes, des îles et des ports de l’océan Atlantique et de la mer Méditerranée, vers 1500, Paris, BnF, ms. Français 2794, fo 3vo © Bibliothèque nationale de France 23 Selon Motzo, dans son édition de Il Compasso da navigare, pp. cxxv-cxxvii. La valeur du ... 24 Une approche intéressante de modélisation des parcours maritimes anciens e ... 25 Il Compasso da navigare, éd. de Motzo, p. 4, n. 1. 20Comme dans le Compasso da navigare, traduit et adapté en français, la description procède de place en place, en donnant la direction d’un lieu à l’autre en fonction de la rose des vents des marins, comportant huit vents » principaux Tramontane, Grec, Levant, Siroc, Midy, Libech, Ponant, Mestral. Ces vents ne sont pas ceux qui soufflent dans les voiles, mais bien les caps vers lesquels doit se diriger le navire. Une reconstitution des distances réelles en kilomètres sur une carte actuelle calculée par le système d’information géographique SIG permet d’évaluer rapidement la cohérence globale de ces distances et de ces orientations, même si dans le détail de nombreuses distorsions apparaissent carte. Si l’on prend la valeur du mille de 1 230 m, admise par B. R. Motzo pour les portulans médiévaux, la distance de traversée entre Trafalgar et Ceuta est remarquablement exacte ; pour les autres mesures, la valeur du mille oscille entre 1,2 et 1,5 km23, avec de nombreuses incohérences. Par exemple, la distance Gibraltar-Ceuta est donnée comme équivalente à Trafalgar-Tarifa. On imagine aisément deux raisons au moins de ces erreurs d’abord la manière de relever les distances, puis les erreurs de transmission de ces données. D’une part, sur de si petites distances, les marges d’erreur sont grandes selon l’endroit exact qui sert à la mesure Gibraltar » désigne-t-il la péninsule ou le rocher à son extrémité ? ; selon que ces distances sont calculées à vol d’oiseau, par visées et triangulations, ou au contraire tiennent compte des aléas du parcours lorsque le navire contourne le rivage24 ; ou encore si ces distances viennent d’observations de terrain ou bien sont calculées d’après une carte, déjà susceptible d’approximations et de déformations. D’autre part, la copie des manuscrits entraîne souvent des erreurs, en particulier lorsqu’il s’agit de recopier des chiffres. Le Compasso da navigare comprend parfois des variantes dans les distances, notées par l’éditeur25. Carte des distances maritimes entre les principaux ports du détroit DAO D. Gherdevich. © Esri, DeLorme, HERE Tableau des directions et des distances entre les ports du détroit de Gibraltar, d’après le ms. Français 2794 Lieux Directions Distances de départ d’arrivée sur la rose des vents actuelles en milles en km 1 mille = 1 230 m navigables en km Cadix Trafalgar Siroc SE 30 36 47 Trafalgar Ceuta Siroc SE 60 73 74 Trafalgar Tarifa Siroc SE 30 36 42 Tarifa Île d’Algésiras ? Levant E 5 6, 15 27 Algésiras Mont de Gibraltar Siroc SE 8 9, 8 9 Mont de Gibraltar Ceuta Midi vers siroc SSE 30 36 25 Mont de Gibraltar Estepona Grec vers tramontane NNE 20 24,6 38 Estepona Marbella Grec NE 13 15,9 25 26 BnF, ms. Français 2794, fo 68vo De Monzema a la cité de Septe a CL mile par ponant ... 27 Cette section est une traduction librement adaptée et enrichie du Liber insularum Arch ... 28 Il Compasso da navigare, éd. de Motzo, pp. 78-79 Lo compli ... 29 Le manuscrit a été offert à François d’Angoulême, futur François Ier, dont on voit le ... 21Soulignons enfin que le portulan français ne suit pas exactement le texte italien du Compasso da navigare l’original est en effet beaucoup plus précis pour les indications d’orientations et mentionne en outre des bancs de sable et des chiffres de profondeurs. Par ailleurs, la composition du texte n’est pas strictement identique. Dans le portulan français, le tour de la Méditerranée s’achève à Ceuta fig. 3. La description finit par la mention des deux promontoires qui entourent le port de Ceuta la Punta Almina et Belonas » Punta Belona, Belyounech26. Au recto du folio 69, la description reprend pour quelques lignes à partir de l’Espagne, au nord-est de Gibraltar, entre le chef de Paulx » le cap Palo, près de Carthagène et une série de ports du Maghreb Alger, Oran, Tanger. Puis le portulan proprement dit s’achève et le manuscrit s’enchaîne sur une nouvelle section consacrée à la description des îles27. La comparaison entre ce texte français et l’original italien permet de comprendre que le paragraphe sur le cap Palo est un vestige d’une partie entière du Compasso da navigare, un complément » consacré aux traversées en droiture, d’un rivage à l’autre de la Méditerranée28. Le traducteur a ainsi simplifié les informations trop techniques, sans doute parce que le luxueux manuscrit Français 2794 n’est pas un ouvrage destiné à la pratique, mais un atlas géographique d’une bibliothèque de cour29. Une partie de la cohérence de l’œuvre originale en italien y a été perdue. Fig. 3. — Description des côtes, des îles et des ports de l’océan Atlantique et de la mer Méditerranée, vers 1500, Paris, BnF, ms. Français 2794, fo 68vo © Bibliothèque nationale de France Une topographie et une hydrographie précises 22Les portulans textuels ne se contentent pas d’énumérer les toponymes côtiers ils fournissent également des informations pertinentes sur les conditions de navigation, particulièrement difficiles dans le détroit de Gibraltar. On trouve fréquemment des indications chiffrées sur les profondeurs il y a fonds de six pas » et sur la localisation des récifs et bancs de sable, appelés secca » ou sèche » dans le Compasso da navigare et sa traduction française. Certains de ces hauts-fonds portent un nom […] à Estepona y a une sèche à cinq milles en mer qui s’appelle Bequarde ». 30 Il est donc possible que la description du courant dans le détroit corresp ... 23Plus rare est la mention des courants dans le détroit. En effet, le courant dominant entraîne les eaux de l’Atlantique d’ouest en est vers la Méditerranée à cause de l’évaporation importante de l’eau de la mer fermée ; mais il existe également un courant en sens inverse, plus profond. Ces courants marins opposés s’y rencontrent, créant des turbulences qui rendent la navigation dangereuse. À cela s’ajoute le phénomène des marées océaniques, perceptibles au moins jusqu’au golfe d’Algésiras, ainsi que des vents violents. Le texte du De viis maris fait remarquer ce phénomène, et cependant souligne le courant inverse, celui qui va de la Méditerranée vers l’Atlantique30. Les vents d’ouest poussent en revanche le bateau vers l’intérieur du passage. Pour éviter les turbulences provoquées par les courants contraires, le navire doit garder son cap sans s’approcher trop du rivage. 31 De viis maris, § 5, p. 195 Et est notandum quod ad introitum districtarum Affrice ... Il faut noter qu’à l’entrée du détroit d’Afrique, le courant est si fort que, si la force du vent n’est pas plus forte encore pour repousser ce courant, celui-ci empêchera l’entrée du navire. Mais lorsque le navire sera entré dans le détroit d’Afrique, il ne déviera ni vers la droite ni vers la gauche, mais devra aller tout droit avec beaucoup de précautions jusqu’à ce qu’il ait parcouru une distance de 10 milles selon l’estimation des marins, et ensuite il doit se diriger vers la gauche par rapport au navire [à bâbord] et tenir son cap près de l’Espagne et les territoires voisins, jusqu’à atteindre Marseille31. 24Les cartes marines localisent les bancs de sable et les hauts-fonds par un système de points rouges et de croix ; c’est une convention déjà présente sur les cartes de Pietro Vesconte au début du xive siècle et elle est conservée pour la cartographie maritime au-delà du xviiie siècle. En revanche, on ne trouve pas d’équivalent graphique des indications concernant les courants et les vents de tels signes apparaissent très tard, avec les chiffres des profondeurs, à la fin du xviie siècle. L’iconographie du détroit une frontière maritime 25Les exemples présentés jusqu’ici soulignent la position du détroit comme seuil maritime entre l’océan et la mer ; mais le passage est également cartographié comme une frontière entre deux espaces terrestres, l’Espagne et le Maroc, et plus largement, deux parties du monde, l’Europe et l’Afrique. Les dimensions historiques, politiques, religieuses de cette frontière, ne sont pas oubliées. Dans le De viis maris, écrit à l’époque des croisades, l’opposition entre deux ensembles géopolitiques affrontés est clairement soulignée 32 Ibid., § 6 Et est sciendum quod ab introitu districtarum Affrice usque ... Et il faut savoir que depuis l’entrée du détroit d’Afrique jusqu’à Ascalon, qui est près de Jérusalem, toute la terre des païens se trouve à la droite du navire [à tribord], et à l’opposé, depuis l’entrée du détroit d’Afrique jusqu’au grand mont appelé Muscian, c’est l’Espagne sarrazine. Et à côté d’elle se trouve la voie de ceux qui vont en pèlerinage en terre de Jérusalem. Et depuis le mont que l’on appelle Muscian jusqu’à Ascalon, à la gauche du navire [à bâbord] presque toute la terre est terre des chrétiens32. 26Du point de vue des paysages représentés sur les cartes les plus ornementales, l’opposition géographique entre l’Europe et l’Afrique est soulignée par quelques vignettes à l’intérieur des terres les pavillons héraldiques, les personnages, les animaux exotiques en Afrique, participent de cette différenciation des rivages européens et africains. Sur certaines cartes, le peintre a représenté quelques montagnes notamment Grenade et fleuves le Guadalquivir, en revanche le mont de Gibraltar, la plupart du temps, n’est pas caractérisé visuellement comme une montagne, mais seulement comme un cap ou promontoire. 33 BnF, ms. Français 2794, f° 2vo ; Il Compasso da navigare, éd. ... 27Dans le manuscrit Français 2794 de la Bibliothèque nationale de France, un portulan à l’iconographie exceptionnelle, le peintre a choisi de représenter le passage en accentuant les promontoires et les golfes décrits dans le texte. Le détroit apparaît ainsi comme une succession de caps séparés par des anses semi-circulaires. Selon la tradition, récifs et îlots sont mis en évidence par des croix et des points rouges autour de l’île de Cadix ; mais les hauts-fonds mentionnés sont loin d’être tous représentés. Le mont de Gibraltar est figuré comme un rocher, surmonté d’une citadelle aux toits pointus et crénelés. Le cap est figuré avec trois pointes, comme une fourche, conformément à la description qui se trouve déjà dans le Compasso da navigare ledit mont se monstre forchu par devant33 ». Les vaguelettes sont plus décoratives que descriptives, mais peuvent à la rigueur évoquer les forts courants maritimes. Le peintre a aussi représenté des navires, l’un au port, l’autre doublant un cap vers la Méditerranée. Par ailleurs, mais de manière pas toujours cohérente, l’enlumineur a pris le parti de figurer différemment les villes chrétiennes de style gothique et les villes de terres musulmanes avec des coupoles et des bulbes. Il adapte en cela une tradition qui remonte aux cartes catalanes du xive siècle. Bien-sûr, même au début du xvie siècle, cette distinction ne recoupe qu’imparfaitement la frontière géographique du détroit, et l’on se souvient que l’Espagne du sud est terre musulmane autour de Grenade jusqu’en 1492. C’est peut-être pour cela que Carthagène, au folio 69, est dessinée avec des toits en coupoles, rappelant l’architecture orientale. 34 La Roncière, Mollat du Jourdin éd., 1984, no 68, ... 28Cette iconographie politisée, avec personnages et étendards, n’est pas limitée aux cartes médiévales ; elle a au contraire tendance à s’accentuer dans la production méditerranéenne très ornementale des xvie et xviie siècles. Les cartes montrent alors les enjeux d’une Reconquista ibérique qui a franchi le détroit vers le sud. Par exemple, l’atlas de Diogo Homem de 1559 montre les bannières de Castille et du Portugal sur la rive africaine à côté d’un étendard au croissant. Au contraire, Giacomo de Maggiolo au xvie siècle oppose terme à terme un Maghreb musulman et ottoman à une Europe très romaine. La mise en scène d’une opposition politique et militaire entre les deux rives est enfin renforcée de manière spectaculaire au xviie siècle sur les cartes de Francesco Oliva le sabre contre l’épée, 1603 et Augustin Roussin 163334. 29Contrairement à d’autres lieux communs de la géographie antique et biblique, l’on constate que le mythe des colonnes d’Hercule ne fait pas partie de l’iconographie des cartes marines médiévales, même ornementales, et qu’il n’est pas évoqué non plus dans les portulans textuels. Si la toponymie romaine est parfois présente Gadès, Calpe, Athlas, l’attention aux noms de lieux en langues vernaculaires est bien plus importante. Il est manifeste que le détroit de Gibraltar a très tôt attiré l’attention des auteurs de recueils d’instructions nautiques et de cartes marines, parce qu’il est le lieu de passage obligé des navires entre l’océan atlantique et la Méditerranée et parce que la navigation y est particulièrement difficile. Cet endroit est conçu d’ailleurs comme un axe structurant des cartes, au même titre que les détroits de la mer Noire à l’autre extrémité de la Méditerranée. La toponymie, les distances, les courants, les ports et les rivages sont décrits avec soin ; les deux rives du détroit orientations des ports en vis-à-vis, distances de traversées sont mises en étroite relation l’une avec l’autre. Comme souvent sur ce type de documents, l’échelle de la carte est par ailleurs légèrement modifiée localement pour permettre d’accentuer les reliefs et les dangers de la navigation ; la forme des promontoires et des golfes est cependant simplifiée, stéréotypée, pour une représentation plus pédagogique que véritablement réaliste des lieux. 30La représentation du rocher de Gibraltar et de sa forteresse, comme dans le beau portulan illustré de la Bibliothèque nationale de France, est exceptionnelle. L’iconographie des cartes, par un jeu de vignettes et d’emblèmes, met le plus souvent l’accent sur la frontière politique et religieuse, toute relative d’ailleurs, que constitue le détroit entre une Europe globalement chrétienne et l’Afrique du Nord musulmane. Les cartes marines méditerranéennes de l’époque moderne, plus volontiers ornementales, reprennent et amplifient ces lieux communs de la cartographie médiévale, à destination d’un public cultivé. Notes 1 La bibliographie sur les portulans et les cartes marines médiévales a été notablement enrichie depuis le catalogue de La Roncière, Mollat du Jourdin éd., 1984. On peut y ajouter Campbell, 1987 ; Gautier Dalché, 1995 ; Pujades i Bataller, 2007 ; Hofmann, Richard, Vagnon éd., 2012 ; Vagnon, Hofmann éd., 2013. 2 Fidence de Padoue, Liber de recuperatione Terrae Sanctae, Paris, BnF, latin 7242, fo 123 situs Marochii ». 3 Le détroit ouvre sur l’océan circulaire sur de nombreuses mappemondes médiévales, en particulier mais pas seulement les mappemondes liées aux commentaires de La Guerre de Jugurtha de Salluste et de la Pharsale de Lucain. Les trois principaux noms antiques mis en valeur sur ces schémas sont Gades, et les deux promontoires Calpe et Athlas. On trouvera de nombreux exemples illustrés dans Destombes éd., Mappemondes, A. D. 1200-1500 ; Chekin, 2006. Sur la glose cartographique des auteurs classiques, voir Gautier Dalché, 1994. 4 Pujades i Bataller, 2013, pp. 17-25. 5 Berlin, Staatsbibliothek, Hamilton 396. Il Compasso da navigare, éd. de Motzo, ainsi que l’édition revue et commentée par Debanne ; sur les plus anciens exemplaires de portulans, Gautier Dalché, 1995. 6 Campbell, 1987 et Pujades i Bataller, 2007. Voir également le recensement des cartes sur le site internet rédigé par T. Campbell, [disponible en ligne] ; les cartes portulans de la Bibliothèque nationale de France ont été numérisées et sont visibles sur Gallica, [disponible en ligne]. 7 Gabriel de Vallseca, Majorque, 1447, BnF, CPL GE C-4607 RES ; Gabriel de Vallseca, 1449, Archivio di Stato di Firenze, CN 22 ; Pere Rossell, 1449, Karlsruhe, Badische Landesbibliothek, S. 6 Pujades i Bataller, 2007, cartes 47 et 48. 8 Bouloux, 2002, pp. 249-254. 9 Grazioso Benincasa, 1466. Atlas de la Méditerranée et Atlantique, [disponible en ligne]. 10 Astengo, 2007. 11 Id., 2005, p. 24. 12 Id., 1995 et 2005, p. 29. 13 Petrus Vesconte, Gênes, 1313, BnF, CPL GE DD-687 RES Recueil de six cartes, manuscrit enluminé sur vélin, échelles diverses, 48 x 40 cm chacune. D’après les remarques de Pujades i Bataller, 2007, p. 475, cet axe occident-orient principal, qu’il appelle diaphragm line », se situe le plus souvent à la latitude de Barcelone. 14 De viis maris, éd. de Gautier Dalché, p. 194 Quia sciendum est quod duo introitus sunt in mari illo Mediterraneo, quorum unus est ad districtas Affrice, alter apud Constantinopolim qui dicitur brachium Sancti Georgii. Qui autem per mare in terram promissionis ire volunt, per unum istorum aditum vel per portus qui inter illos duos sunt intrare oportet. » 15 Aujourd’hui Portopi, quartier du port à Palma de Majorque. 16 Palma de Majorque, Arxiu del Regne de Mallorca, A. J. 474, fo 129ro-vo Cumque posito quod dicta navis nunc existens ante portum de Portopino habeat accedere et navigare ad partes Flandiarum sive ad partes de ponent, illa poteste navigare per maria distancia a dicto transitu dictarum insularum et terram Catalonie. Fundante hoc dicto venerabili Arnaldo cum quadam carta de navegar ibi hostensa et per eum patefacta, et cum quodam compàs signata designando maria Probencia [sic] » trad. et com. dans Vagnon, 2013, pp. 495-499. 17 De viis maris, § 4 Deinde in eadem terra Sarracenica est bonus portus Sibille qui dicitur Godelkevir, vel Udelkebir. In ascendendo superius per eundem fluvium itur ad Cordebam civitatem in qua Lucanus natus fuit. » 18 Villaverde Vega, 2001, carte p. 196. 19 De viis maris, § 6 Et est sciendum quod ex utraque parte districtarum Affrice est mons magnus, scilicet unus in Hyspania qui dicitur Calpes et alter in Affrica ex opposito qui dicitur Athlas. Et ad introitum districtarum Affrice sunt in Affrica secus mare civitates quarum nomina hec sunt Sparte, Tange, Cacerium, Muee, Boloos, Scep, que est una de nobilissimis civitatibus Affrice. Et in Hyspania, quasi ex opposito, sunt civitates et castella quarum nomina hec sunt Becke et Tele, hec villa est ad introitum districtarum in Hyspania, et Dudemarebait, Ieziratarif, Gezehakarera et Iubaltarie insula mons magnus, Mertell, Swell castellum Maurorum . [§7] Ad pedem insule Iubaltarie sunt due nobiles civitates site quarum una dicitur Alencia et altera Iuballarie et ibi est portus bonus et copia galearum. Et ibi incipit latitudo maris, ita quod vix potest videri ab una ripa in alteram, et quanto plus progreditur, tanto est mare latius. Deinde est castellum in monte situm quod dicitur Turris de Rosture. Preterea in terra regis Cordube sunt Badeluz civitas archiepiscopalis et Granata civitas et alia castella et civitates que non sunt in libro hoc. » 20 Ibid., voir le commentaire prudent de Gautier Dalché dans son édition, p. 266 Becke » pourrait être la rivière Bakka » d’al-Idrīsī wadi Baguh » ou río Salado », Swell castellum Maurorum » pourrait être Sohail », le nom arabe de Fuengirola. 21 Voir la notice rédigée par Marie-Pierre Laffitte dans le catalogue [disponible en ligne], ms. Français 2794 ». Les illustrations sont reproduites dans la base mandragore, [disponible en ligne]. Il existe très peu de bibliographie l’ouvrage a été remarqué ponctuellement pour ses emprunts au Liber insularum Archipelagi de Buondelmonti et pour quelques-unes de ses cartes, voir, par exemple Buondelmonti, Description des îles de l’Archipel, éd. de Legrand, p. xxxiii. Mais le texte est inédit et il n’existe encore aucune étude complète. Une première mise au point sur la composition du manuscrit et le contexte de réalisation dans Vagnon, 2017. 22 BnF, ms. Français 2794, fo 3ro-vo. 23 Selon Motzo, dans son édition de Il Compasso da navigare, pp. cxxv-cxxvii. La valeur du mille romain est de 1 480 m, le mille vulgaire » utilisé par les navigateurs serait de 1 230 m. 24 Une approche intéressante de modélisation des parcours maritimes anciens en prenant en compte les courants et les vents est proposée par Leidwanger, 2013. Je remercie David Gherdevich pour cette référence. 25 Il Compasso da navigare, éd. de Motzo, p. 4, n. 1. 26 BnF, ms. Français 2794, fo 68vo De Monzema a la cité de Septe a CL mile par ponant vers libech et en ce chemin est golf. Et y est le chef de Capharnolit XL mile loing de Septe par levant. Du chef de Entrefort a Septe a CC mile par ponant vers libech. De Oran a la cité de Septe a CCCC mile par ponant vers libech tierce de vent lessant le golf. Septe est une cité, devers levant y a une montaigne qui s’appelle Myna, et une autre de ponant qui s’appelle Belonas. » 27 Cette section est une traduction librement adaptée et enrichie du Liber insularum Archipelagi de Cristoforo Buondelmonti. Voir Buondelmonti, Description des îles de l’Archipel, éd. de Legrand. 28 Il Compasso da navigare, éd. de Motzo, pp. 78-79 Lo complimento de volgere tucta la starea. Hor è complimento de vogere tucta la starea de la terra, soè a ssavere, primaramente la Spagna, e Catalogna e Provenza e Principato e Pullia e Scravenia e tucto l’altro mare entro a Saffi. Peleio de Capo de Pali. » 29 Le manuscrit a été offert à François d’Angoulême, futur François Ier, dont on voit le portrait sur le frontispice fo 1. Voir la notice rédigée par Marie-Pierre Laffitte dans le catalogue [disponible en ligne], ms. Français 2794 ». 30 Il est donc possible que la description du courant dans le détroit corresponde au moment du reflux de la marée vers l’Atlantique. 31 De viis maris, § 5, p. 195 Et est notandum quod ad introitum districtarum Affrice est tantus aque impetus quod, nisi vis venti fortior fuerit ad impellendum impetus aque, negabit navi ingressum. Cum autem navis ingressa fuerit districtas Affrice, non declinabit se neque a dextris neque a sinistris, sed in medio ibit tutissima donec preterierit spatium X miliarium ad estimationem nautarum, et tunc declinandum est in sinistra navigii parte et sic tenere cursum iuxta Hyspaniam et terras illi conjunctas, donec perveniatur ad Marsiliam. » 32 Ibid., § 6 Et est sciendum quod ab introitu districtarum Affrice usque ad Scalonam que est prope Iherusalem, tota terra paganorum in dextra parte navigii, et ex opposito ab introitu districtarum Affrice usque ad montem magnum qui dicitur Muscian est Hyspania Sarracenica. Et iuxta illam est via navium euntium in peregrinatione in terram Iherosolimitanam. Et a monte illo qui dicitur Muscian usque ad Scaloniam in sinistra parte navigii secus mare fere tota terra est terra christianorum. » 33 BnF, ms. Français 2794, f° 2vo ; Il Compasso da navigare, éd. de Motzo, p. 4 Lo dicto monte de Gibeltari de tucte parte se mostra forcato. » 34 La Roncière, Mollat du Jourdin éd., 1984, no 68, pp. 245-246 et no 83, pp. 257-258 ; Hofmann, Richard, Vagnon éd., 2012, pp. 19, 22 et 82-83. Table des illustrations Titre Fig. 1. — Détail du détroit de Gibraltar, Grazioso Benincasa, Atlas de la Méditerranée et de l’Atlantique, 1466, feuille 3, Méditerranée occidentale », Paris, BnF, CPL GE DD-2779 RES URL Fichier image/jpeg, 184k Titre Fig. 2a. — Description des côtes, des îles et des ports de l’océan Atlantique et de la mer Méditerranée, vers 1500, Paris, BnF, ms. Français 2794, fo 3ro URL Fichier image/jpeg, 101k Titre Fig. 2b. — Description des côtes, des îles et des ports de l’océan Atlantique et de la mer Méditerranée, vers 1500, Paris, BnF, ms. Français 2794, fo 3vo Légende © Bibliothèque nationale de France URL Fichier image/jpeg, 128k Titre Carte des distances maritimes entre les principaux ports du détroit Légende DAO D. Gherdevich. © Esri, DeLorme, HERE URL Fichier image/jpeg, 38k Titre Fig. 3. — Description des côtes, des îles et des ports de l’océan Atlantique et de la mer Méditerranée, vers 1500, Paris, BnF, ms. Français 2794, fo 68vo Légende © Bibliothèque nationale de France URL Fichier image/jpeg, 109k Auteur UMR 8589 – LAMOP, Paris Du même auteur Les cartes marines, xive-xviie siècle une appropriation de l’espace maritime in Entre idéel et matériel, Éditions de la Sorbonne, 2018 Le département des Cartes et Plans de la Bibliothèque nationale de France et le programme MeDIan cartographie de l’océan Indien in Parcourir le monde, Publications de l’École nationale des chartes, 2013 L’apport du voyage en Terre sainte au savoir géographique in Le voyage au Moyen Âge, Presses universitaires de Provence, 2017 Tous les textes

GROUPDE L'ATLANTIQUE A LA MEDITERRANEE à SAINT-CANNAT (13760) RCS, SIREN, SIRET, bilans, statuts, chiffre d'affaires, dirigeants, cartographie, alertes, annonces Le détroit de Gibraltar est la limite géographique qui sépare l’océan Atlantique, 2ème plus grand océan de la planète derrière l’océan Pacifique, et la mer Méditerranée, mer intercontinentale. Ce détroit est le seul passage maritime entre l’Atlantique et la Méditerranée. A ce titre, il est un phare » pour notre association, au même titre que Tarifa, pointe sud de l’Espagne dans le détroit et également départ d’un grand chemin en mai 2015. L’appellation Gibraltar vient de l’arabe déformé Djebel Tarik, Tarik étant le prénom du général musulman طارق بن زياد = Tarik Ibn Ziyad qui franchit le détroit en l’an 711 pour conquérir la péninsule ibérique. Gibraltar est également le nom du petit territoire britannique 6,8 km², 30000 habitants connu pour son rocher calcaire visible de loin 426 m d’altitude et occupé par quelques 250 singes, des macaques berbères protégés. C’est donc par définition que la ligne A/M passe par ce détroit. Rappelons que nous avons choisi la convention plus précise suivante la ligne A/M passe par le point le plus sud de l’Espagne, la punta de Tarifa, et le point le plus nord du Maroc, le Ras Qassarin. Cette convention n’influence le tracé terrestre de la ligne A/M que sur quelques km, au nord comme au sud du détroit. La belle photo ci-dessus, réalisée depuis la navette américaine Endeavour, montre bien, outre le détroit de Gibraltar, les caps représentatifs des côtes espagnoles et marocaines, ainsi que quelques massifs de montagnes enneigées, notamment la Sierra Nevada qui culmine au Mulhacén 3478 m, point le plus élevé de l’Espagne continentale et partage des eaux A/M. Le détroit de Gibraltar est une voie maritime internationale délimitée officiellement de la manière suivante > A l’est, la ligne de 24 km reliant la Punta de Europa rocher de Gibraltar, Royaume-Uni et la Punta Almina Ceuta, Espagne. > A l’ouest, par une ligne de 45 km reliant le Cabo de Trafalgar Barbate, Andalucía, Espagne et le Cap Spartel Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Maroc. Entre ces 2 lignes, le détroit a une longueur de 59 km. Sa largeur minimale est de 14,4 km. Sa profondeur maximale est de -950 m. Le détroit de Gibraltar constitue la deuxième voie maritime la plus parcourue de la planète après la Manche. Entre 250 et 300 navires franchissent chaque jour le détroit ≈ 100 000 navires par an. D’où l’instauration, pour des raisons de sécurité, d’un dispositif de séparation du trafic. Contrairement aux routes britanniques, on navigue ici à droite, avec un couloir de séparation, interdit au trafic longitudinal, d’une largeur de 0,5 mille 926 m. Pour terminer, notons que le système des courants dans le détroit de Gibraltar est complexe. Il dépend de la profondeur et de la position dans le détroit, de la salinité la Méditerranée est toujours plus salée, de la température, des marées et des vents. Globalement la Méditerranée ayant un climat plus sec et donc une évaporation plus grande que l’Atlantique, bien loin d’être compensée par les apports de ses fleuves, c’est toujours l’Atlantique qui fournit de l’eau à la Méditerranée qui sinon s’abaisserait de 1 m par an pour un débit de l’ordre d’un million de m³/s, soit environ 150 fois le débit moyen du Danube… Ça nous laisse rêveur ! Cette belle vidéo sur les courants marins le montre.
Queldétroit fait communiquer l'Atlantique et la Méditerranée ? Quel détroit fait communiquer l'Atlantique et la Méditerranée ? Culture. LePlusIntello. Posté le : 6 Novembre à 17:23. 16 029 vues. 0. boumediane. Posté le : 8 Novembre à 17:23. Le détroit de Gibraltar. ⇒ Si vous êtes ici c'est que le sujet vous intéresse ^^ Inscrivez-vous sur Oyant, apportez votre
Accueil Le contenu de cette fiche est canon. Fonction Ile mythique disparue Présentation L'Atlantide, désignée également sous le nom grec Atlantis, est une île mythique située à l'ouest des Colonnes d'Hercule Détroit de Gibraltar et évoquée par le philosophe grec Platon dans deux de ses œuvres, le Timée et le Critias. Ce lieu légendaire donna son nom à l'océan Atlantique et ses habitants étaient appelés les Atlantes. D'après Platon, cette île dédiée à Poséidon connut un âge d'or pacifique puis évolua progressivement vers une thalassocratie conquérante dont l'expansion fut arrêtée par Athènes. L'île fut par la suite engloutie par les flots en punition des vices et de l'orgueil de ses habitants dans un cataclysme provoqué à l'instigation de Zeus. Si le mythe a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance. Au-delà de sa portée philosophique et politique, il a depuis donné naissance à de nombreuses hypothèses. Certains auteurs affirment que l'Atlantide est un lieu qui aurait réellement existé et qu'il serait possible de localiser. Dans le même temps, l'Atlantide inspire de nombreuses interprétations ésotériques, allégoriques ou encore patriotiques qui ont donné lieu à une abondante littérature. L'Atlantide demeure un thème fertile à travers les arts, en particulier de nos jours, dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum, ou la science-fiction. Histoire Le mythe de l'Atlantide selon Platon L'histoire de l'Atlantide puise son origine dans deux œuvres du philosophe athénien Platon 428 à 348 avant le Timée et le Critias, qui sont présentés comme une suite de La République et ont pour objet d'illustrer, à travers ce récit, les vertus des citoyens idéaux suivant Socrate, montrant comment une Athènes vertueuse est venue à bout d'un ennemi malfaisant. Platon, inventeur » de l'Atlantide, y confronte deux images de la Cité au travers de l'affrontement de deux d'entre elles, en des temps immémoriaux. L'une - Athènes - vouée à la justice, l'autre - Atlantis - à la démesure. Selon Platon, dans Critias, lorsque les dieux se partagèrent le monde, Athéna, la déesse de la guerre et de la sagesse, reçut la cité d'Athènes et Poséidon, le dieu de la mer, Atlantis, traduit en français par Atlantide », pays des Atlantes. Cette dernière est décrite comme étant une immense île située à l'ouest des colonnes d'Hercule, une région fabuleuse, aux contours indéterminés, bordée du royaume Cimmérien au Nord et par le jardin des Hespérides ou l'île des Bienheureux au Sud. L'Atlantide, île mythique perdue au-delà des colonnes d'Hercule Dans ce lieu mythique, Poséidon s'y unit avec Clitô, une jeune mortelle autochtone, qui enfante cinq lignées de jumeaux masculins qui se partagèrent l'île, dessinée et organisée par leur géniteur divin en dix royaumes dont ils deviennent les premiers souverains. L'île tire elle-même son nom de l'aîné d'entre eux, Atlas, tout comme la mer qui l'entoure, l'Atlantique. Gouvernés par des souverains sages et modérés, eux-mêmes descendants d'Atlas, les Atlantes, justes et vertueux, connaissent sur leur île un âge d'or qui les amène à édifier une cité idéale. En effet, les Atlantes exploitèrent les richesses naturelles - cuivre, fer, or-, fondèrent des villes et s'établirent dans des palais enchanteurs, bâtirent autour de leur cité des murailles et des canaux, propices à la défense et au commerce. Mais, progressivement, vers 9 000 ans avant l'époque de Platon, les descendants des premiers Atlantes deviennent de plus en plus expansionnistes et, pris d'une frénésie de conquêtes, multiplient les invasions de la Libye jusqu'à l'Égypte et de l'Europe jusqu'à la Thyrrénie ». Cette expansion est stoppée par les Athéniens et leurs alliés qui libérèrent les peuples soumis à leur joug tandis que Zeus punit les Atlantes, incapables de rester fidèles à leur origine divine. L'Atlantide, en punition des vices et de l'orgueil de ses habitants, ainsi que l'armée athénienne, furent alors engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Ainsi, la cité vouée à la mer périt par la mer, laissant place à un limon infranchissable ». L'Atlantide à travers le Timée Dans le Timée, Platon raconte l'origine de l'Univers, l'origine de la Cité et l'origine de l'Homme. Dans ce cadre, il évoque l'Atlantide au cours d'un récit fait par Critias, riche Athénien disciple de Socrate et parent de Platon. Selon Critias, son arrière-grand-père Dropidès s'est vu confier par le législateur Solon VIe siècle av. une confidence que lui-même tenait d'un prêtre égyptien du temple de Saïs au cours d'un voyage d'études qu'il entreprit en Égypte en 570 av. sous domination perse à cette époque. L'île de l'Atlantide, une source d'inspiration universel ? Le prêtre égyptien donne quelques indications géographiques, puis entreprend de narrer la lutte des Hellènes menée par Athènes, puis d'Athènes seule, contre les soldats atlantes venus des îles du fond de la mer Atlantique », événements qu'il situe 9000 ans avant son époque. Peu de temps après la victoire, des tremblements de terre surviennent à Athènes ainsi que dans l'Atlantide. Le Timée donne ensuite une description générale de la civilisation atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide. Voici l'extrait du Timée mentionnant l'histoire de l'Atlantide Les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l'Europe et l'Asie tout entières, venant d'un autre monde situé dans l'océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s'y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d'Héraclès. Cette île était plus grande que la Libye et l'Asie réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s'étend en face d'elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l'entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l'entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l'île entière et sur beaucoup d'autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d'asservir d'un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l'emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l'esclavage les peuples qui n'avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l'intérieur des colonnes d'Héraclès. Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l'espace d'un seul jour et d'une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d'un seul coup dans la terre, et l'île Atlantide, s'étant abîmée dans la mer, disparut de même. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas-fonds vaseux que l'île a formés en s'affaissant. Voilà, Socrate, brièvement résumé, ce que m'a dit Critias, qui le tenait de Solon. » - Platon, Timée, 24 e - 25 e L'Atlantide à travers le Critias Dans le Critias, Platon nous fournit davantage de détails, contant notamment l'origine des habitants nés de l'union de Poséidon et d'une mortelle prénommée Clitô, elle-même fille d'un autochtone et leurs mœurs, la géographie de l'île, son organisation sociale et politique. Cependant, la fin du Critias est perdue, et le récit s'interrompt au moment où Zeus décide de punir les Atlantes décadents. Néanmoins, si la légende nous semble transmise par Platon, celui-ci ne l'utilise néanmoins qu'accessoirement pour illustrer son propos, qui est le devenir d'Athènes. A travers le Critias, Platon nous décrit de façon précise l'Atlantide, qu'il présente comme un monde idyllique. Voici plusieurs détails qu'il nous fournit sur cette île légendaire L'île est située au-delà des Colonnes d'Hercule, où se trouvent des fonds vaseux, restes de l'île disparue. Depuis cette île, on a accès au continent situé plus loin. À l'époque de Platon, les Colonnes d'Hercule étaient positionnées de part et d'autre du goulet de l'actuel Gibraltar. Le roi éponyme de l'Atlantide est Atlas, un fils du dieu de la mer Poséidon et d'une jeune mortelle Clitô. L'île est divisée en dix royaumes gouvernés par Atlas et ses neuf frères puis par leurs descendants. Chaque royaume possède sa propre capitale, copiée sur la cité-mère, capitale du royaume d'Atlas, dessinée par Poséidon lui-même. La cité-mère est située autour d'un mont. Elle est circulaire et entourée de fossés navigables. L'île est riche en ressources naturelles, parmi lesquelles figure un métal mystérieux, l'orichalque, mais doit aussi importer des produits, ce qui suppose des relations commerciales avec des peuples voisins. La religion des Atlantes était centrée sur Poséidon, le père des dynasties royales, et incluait le sacrifice annuel d'un taureau que l'on devait capturer pour ensuite l'égorger sur un autel en forme de colonne. Les Atlantes deviennent corrompus au fil du temps. Ils fondent par les armes des colonies des deux côtés de leur île, conquérant une partie de l'Afrique jusqu'à l'Égypte, et de l'Europe jusqu'à l'Italie. Athènes est le seul État capable de s'opposer à leur expansion. L'Atlantide, ainsi que l'armée athénienne, ont été engloutis lors d'un immense raz-de-marée associé à des tremblements de terre, en un jour et une nuit. Bien que Platon ne donne pas d'explication géologique à cette catastrophe, celui-ci situe ces événements vers 9 000 ans avant l'époque de Solon. L'Atlantide mythe ou réalité ? Si le mythe de l'Atlantide a été peu commenté et a eu peu d'influence durant l'Antiquité, il a suscité un intérêt croissant à partir de la Renaissance et la redécouverte des auteurs anciens, suscitant notamment l'intérêt de l'humaniste Marsile Ficin qui traduit en latin les dialogues de Platon. L'épisode devient le prétexte à fictions, parfois utopiques ou en soutien de la définition politique de la constitution parfaite. Francis Bacon publie ainsi La Nouvelle Atlantide en 1627 qui s'inspire du récit de Platon et met en scène une société philosophique de savants sur l'île imaginaire de Bensalem. À ces approches théologiques ou naturalistes s'ajoutent bientôt des interprétations symboliques, allégoriques, ésotériques, nationalistes, etc. Au tournant du XVIIe siècle, le mythe de l'Atlantide est associé aux premières recherches sur les origines de l'humanité et sur le premier lieu de peuplement humain, dans une approche souvent non dénuée d'idéologie ; à partir de 1679, par exemple, dans son Atlantica en quatre volumes, le suédois Olof Rudbeck situe l'Atlantide dans une contrée insulaire nordique qu'il considère comme le bassin d'une civilisation-mère. D'une manière générale, deux positions s'opposent depuis quant à la compréhension du récit d'une part celle qui considère les récits de Platon comme une pure fiction, un mythe sans lien avec l'histoire réelle, une fable, d'autre part celle qui pense que le mythe se rapporte à des faits réels, en supposant une déformation plus ou moins grande de ces faits par l'auteur grec, ou par les interprétations de son texte. Carte fantaisiste de l'Atlantide 1678 d'Athanasius Kircher, Mundus Subterraneus le nord est en bas. En effet, de nombreux auteurs, et archéologues à travers l'Histoire, considèrent le mythe de l'Atlantide comme une pure fiction, une idée déjà soutenue par Aristote, lui-même disciple de Platon. En 1779,Giuseppe Bartoli est le premier à émettre l'hypothèse que le récit de Platon est purement allégorique, critique de la situation d'Athènes des guerres médiques jusqu'à la guerre du Péloponnèse. Comme il était d'ailleurs coutumier du fait dans ses dialogues, Platon fait appel au mythe sans que cela doive être pris au premier degré. Dans le Timée et le Critias, Platon oppose l'Atlantide ouverte sur la mer, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse, à une Athènes archaïque fondamentalement terrienne, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire. Cependant, ces conceptions sur l'origine fictive du mythe ne sont pas toujours partagées en dehors de la communauté des historiens, des archéologues et des philologues classiques. En effet, des érudits ou amateurs de tous genres, mais également des géographes, des géologues, certains préhistoriens continuent leurs études et leurs explorations. L'Atlantide a ainsi été situé en des centaines d'endroits dans l'espace mais aussi dans le temps évidemment un peu partout dans l'océan Atlantique où toute terre émergée pouvait faire matière à hypothèse avant le développement des connaissances sur la tectonique des plaques ; puis en divers points de la Méditerranée, mais également en Égypte, dans le Hoggar, au Tibet, en Mongolie, en Suède, au Pérou, ou encore au Mexique. Localisations possibles de l'Atlantide Néanmoins, l'un des hypothèses les plus sérieuses concernant la localisation précise de l'Atlantide serait que Platon se soit inspiré de la civilisation minoenne, et plus particulièrement de l'éruption volcanique qui détruisit partiellement l'île de Santorin, qui était appelée Akrotinis, vers 1650 avant Ce cataclysme aurait engendré d'énormes tsunamis qui ont pu atteindre une hauteur de 50 mètres. Des preuves de ce tsunami ont été retrouvées récemment par les archéologues sur la côte d'Israël. Mais cette théorie est aujourd'hui largement démonétisée pour des raisons de concordance de dates ; le cataclysme en question n'est nullement évoqué par Platon ni aucun texte antique qui ne nous soit parvenu ; la topographie, l'orographie et la luxuriance de Santorin ne correspondent pas davantage aux descriptions qu'en fait Platon, dont l'on peut en outre imaginer que s'il avait dû croire que l'île de Santorin était l'Atlantide, il s'y serait rendu. D'autres, se référant toujours aux indications de Platon, ont recherché une île située au-delà des colonnes d'Hercule, engloutie par la remontée des eaux à la fin de la dernière glaciation. En effet, une autre théorie portée par Jacques Collina-Girard propose de voir l'Atlantide dans un site géologique avéré près du détroit de Gibraltar, mais à une époque où aucune civilisation sédentaire n'existait. Il releva notamment un haut-fond immergé à l'ouest du détroit de Gibraltar formant une île de 10 à 12 km, avec des îlots satellites, au milieu d'une passe étroite s'ouvrant à l'ouest sur une mer intérieure. Selon lui, seul le récit du cataclysme s'inspirerait de faits réels, l'île se trouvant enfoncée d'une quarantaine de mètres sous le niveau de la mer. Son existence aurait longtemps été transmise par la mémoire orale que la géologie permettrait de retrouver, alors que la description de la civilisation atlante ne serait due qu'à l'imagination de Platon. Le site des fouilles d'Akrotiri protégé par le nouveau toit, en 2012. L'histoire de l'Atlantide aurait été transmises depuis la fin du paléolithique grâce aux Égyptiens qui gardèrent le souvenir de l'île qui se trouvait à la sortie du Détroit de Gibraltar à la fin de la dernière glaciation. En aucun cas cette hypothèse n'ajoute foi à la société décrite par Platon, présentée, par lui-même, comme la transposition de son utopie philosophique dans une histoire orale authentique. Bien que cette thèse fut réfuté par le philologue Heinz-Günther Nesselrath, le mythe de l'Atlantide peut aussi faire référence à une suite de territoires engloutis mémoire collective des Hommes et qui représente ce qui a été perdu par les Hommes. Les autres spéculations concernant une Atlantide située à la sortie du détroit de Gibraltar, sont le prolongement de théories d'avant-guerre concernant le site de Tartessos sur les côtes du Golfe de Cadix, supposé être un port ensablé. Parmi les théories les plus excentriques, on trouve également celles des canadiens Rand et Rose Flem-Ath, auteurs de When the Sky Fell Quand le ciel tombait, 1995, qui situent l'Atlantide en Antarctique. Leur conclusion repose autant sur la théorie de Hapgood touchant les déplacements de l'écorce terrestre que sur leurs propres découvertes et recoupements. Ces deux chercheurs ont commencé leur travail après la constatation d'une similitude troublante. Si une civilisation aussi avancée que celle des Atlantes existait 10 000 ans av. il est possible qu'elle ait prévu le cataclysme et que l'évacuation de la population ait été anticipée. Si tel n'a pas été le cas, il est néanmoins possible que certains survivants aient cherché refuge dans des terres épargnées par le raz-de-marée, en tout cas en altitude. Des sites comme le lac Titicaca, dans la cordillère des Andes, ainsi que les plateaux de Thaïlande et d'Éthiopie répondent à ce critère de sécurité. Or selon eux c'est dans ces régions qu'apparut l'agriculture, vers 9 600 ans avant notre ère.

10 1 solution pour : DETROIT REUNISSANT L'ATLANTIQUE A LA MEDITERRANEE - mots fléchés et mots croisés Sujets similaires Réuni (98.81%) Appeler à se réunir (86.46%) Archipel de méditerranée (80.55%) île de la méditerranée (80.55%) îlot de la méditerranée (80.55%) Poisson de méditerranée (80.55%) îles de la méditerranée (80.55%)

Nukumi, le plus gros requin jamais observé outre-Atlantique, a quitté la côte est des Etats-Unis et se dirige vers l'Europe. Un seul requin a réussi à traverser entièrement l'océan, c'était en 2014. Le comportement de cette femelle de 50 ans intrigue donc les spécialistes. Habituellement observée près de la côte est américaine, Nukumi, une énorme femelle requin blanc de 50 ans, se dirige vers l'Europe, selon Geo. Un requin de cinq mètres et d'une masse de deux tonnes Surnommée "la reine de l'océan", mesurant plus de cinq mètres et pesant plus de deux tonnes, elle est le requin blanc le plus gros jamais observé outre-Atlantique. La balise GPS placée sur l'animal a indiqué OCEARCH, organisation qui effectue des recherches sur les requins, que Nukumi traversait actuellement l'Atlantique, direction le Vieux continent. Un seul requin a réussi, en 2014, à traverser entièrement l'océan et rejoindre les eaux portugaises. Généralement, les requins ne dépassent pas la dorsale médio-atlantique, un relief sous-marin qui sert habituellement de barrière naturelle. Nukumi, elle, l'a fait et en serait à la moitié du chemin. Va-t-elle continuer ou faire demi-tour ? "Nous ne pouvons pas prédire si elle va continuer, ou rebrousser chemin. Si elle ne fait pas demi-tour bientôt, elle pourrait se rendre au large d'îles ou sur des monts sous-marins de l'Atlantique est, des endroits comme les Açores. Ou peut-être se dirigera-t-elle vers la mer Méditerranée, car il y a déjà des requins blancs", a indiqué Bob Hueter, spécialiste à OCEARCH. So, what happened on the tracker YESTERDAY?! Well, let me tell you! The Queen Nukumi pinged in - heading toward the Frying Pan Shoals off of NC. Andromache gave a fin wave to the crew of the M/V OCEARCH in Brunswick, GA and little Gladee is still enjoying her time in OBX! \ud83d\ude0d?\ud83d\ude4c Great White Montauk SharkMontauk January 15, 2021 Parmi les hypothèses des experts, ce changement de comportement de la femelle pourrait être dû au fait qu'elle est enceinte. Elle s'éloignerait ainsi des autres prédateurs pour mettre au monde son petit. Le trajet de Nukumi peut-être suivi en temps réel, en fonction des derniers relevés GPS, sur le site d'OCEARCH. CodyCross Réponse » À la ferme Groupe 476 » Grille 1 » Détroit reliant la Méditerranée à l'Atlantique Le jeu simple et addictif CodyCross est le genre de jeu où tout le monde a tôt ou tard besoin d’aide supplémentaire, car lorsque vous passez des niveaux simples, de nouveaux deviennent de plus en plus difficiles.
Que de distinctions pour un ruban d’eau de 240 km de long classé depuis 1996 au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO ; ses 9 écluses, dans le quartier de Fonseranesà Béziers, Monument Historique. Rien que ça ! Parce qu’il est beau “nostre canal” – comme on dit en Occitanie -, avec ses ponts trapus et ses bassins d’écluses, ovales comme des ballons de rugby. Sa construction fut un véritable tour de force d’ingénierie – oeuvre d’un biterrois, Pierre-Paul Riquet – et des bras de plus de 12 000 qui le rend si unique ? Un “je ne sais quoi” de majestueux et humble à la fois, d’unique et populaire, beau et épuré. Comme une relique de temps révolus qui refuse de disparaître. Canal du Midi au Printemps Le Canal du Midi est donc né à Béziers Les Romains, Charlemagne, François Ier et Henri IV avaient déjà pensé relier l’Atlantique à la Méditerranée pour éviter le tumultueux détroit de Gibraltar, les pirates barbaresques et une route plus longue pour le transport des ce projet titanesque, c’est un Biterrois qui l’a mené à bien au XVIIe siècle Pierre-Paul Riquet, sous le règne de Louis XIV. Résultat un chef-d’oeuvre de génie civil et d’esthétique, légué à la postérité et au que Monsieur Riquet a trouvé LA solution au principal problème l’alimentation permanente du canal en eau. En arpentant la Montagne Noire, entre Carcassonne et Castelnaudary, il a imaginé stocker les eaux de tous les ruisseaux dévalant les pentes dans un lac de barrage, à Saint-Ferréol, puis les amener en aval via une rigole, jusqu’au point de partage des eaux, le Seuil de Naurouze c’est là que les eaux s’écoulent naturellement d’un côté vers l’est la Méditerranée ; de l’autre vers l’ouest l’Atlantique.Mais c’est à Béziers que le Canal offre ses ouvrages majeurs.
Dune grande île de l'Océan. L'auteur ne donne point de nom à cette île mais on voit que c'est l'île Atlantide de Platon. APRÈS avoir parlé des îles de la Méditerranée nous allons parcourir celles qui sont dans l'Océan et au-delà des colonnes d'Hercule. Á l'occident de l'Afrique on trouve une île distante de cette partie du monde
La Méditerranée est une vaste mer qui sépare l’Europe de l’Afrique. Elle s’étend de l’océan Atlantique, à l’ouest, à l’Asie, à l’est. Elle fut le berceau de nombreuses civilisations. Géographie La superficie de la mer Méditerranée est de 2 500 000 kilomètres carrés environ. À l’ouest, un passage étroit, le détroit de Gibraltar, la relie à l’océan Atlantique. Le détroit des Dardanelles, la mer de Marmara et le détroit du Bosphore relient la Méditerranée à la mer Noire au nord-est. Au sud-est, le canal de Suez relie la Méditerranée à la mer Rouge. Les plus grandes îles de la Méditerranée sont la Corse, la Sardaigne, la Sicile, la Crète et Chypre. Les hivers sont doux et humides, les étés chauds et secs. Certaines parties de la Méditerranée portent un autre nom. La mer Égée, par [...] Inscrivez-vous et accédez à cet article dans son intégralité ...Pour aller plus loin Articles liésAsie MineureC'est en Asie Mineure que se rejoignent 2 continents l'Asie et l'Europe. On utilise parfois son nom grec, l'Anatolie. Autrefois, l'Asie Mineure était le point de rencontre des personnes voyageant entre l'Europe et l... Lire l’articleCarthageL'antique cité de Carthage fut fondée par les Phéniciens sur la côte nord de l'Afrique, vers 800 av. Elle régna sur le commerce de toute la Méditerranée occidentale jusqu'en 146 av. date à laquelle elle f... Lire l’articleChypreL'île de Chypre est depuis longtemps divisée entre ses populations grecque et turque. La communauté internationale reconnaît seulement la République de Chypre partie grecque. Seuls les Turcs reconnaissent la Républi... Lire l’articleConquête de l'Orient par PompéeLes opérations militaires conduites en Méditerranée de 66 à 62 avant notre ère permirent de constituer l'Orient romain et portèrent Pompée au sommet de sa puissance. Depuis 67 av. Pompée détient un commandement... Lire l’articleCorseLa Corse est une île de la Méditerranée, qui est devenue française en 1768. Située à 200 kilomètres du littoral français et à moins de 100 kilomètres de l'Italie, elle forme une région dotée d'un statut particulier ... Lire l’articleCôte d'AzurLa Côte d'Azur désigne une partie du littoral méditerranéen français. Ses limites sont mal définies, mais on considère habituellement qu'elle s'étend, d'ouest en est, de Cassis à l'est de Marseille à la frontière fr... Lire l’articleCrèteLa Crète est une île du bassin oriental de la Méditerranée, située au sud de la Grèce. La civilisation minoenne s'y est épanouie à partir de 3000 av. Aujourd'hui, la Crète fait partie de la civilisation... Lire l’articleÉgée, merLa mer Égée est un bras de la mer Méditerranée qui s'étire entre la Grèce et la Turquie. Cette région fut le berceau de 2 grandes civilisations antiques, celle de Crète et celle de Grèce. La mer Égée mesure environ 61... Lire l’articleFranceLa France est un État d'Europe occidentale bordé par la mer du Nord et la Manche au nord-ouest, par l'océan Atlantique à l'ouest et par la mer Méditerranée au sud. C'est le troisième plus grand pays du continent europ... Lire l’articleGrèce, période archaïqueÀ partir du 8e siècle av. le monde grec, situé de part et d'autre de la mer Égée, connaît un nouvel essor, avec la croissance démographique, l'adoption de l'alphabet, l'écriture des œuvres fondatrices de la cul... Lire l’articleguerres puniquesOn appelle guerres puniques le conflit qui opposa Carthage à Rome, de 264 à 146 av. et qui se termina par la destruction de Carthage. Les guerres puniques opposent durant plus d'un siècle 2 cités pour la domina... Lire l’articleItalieDu rayonnement de la Rome antique à la fondation de l'Union européenne en passant par l'époque brillante de la Renaissance, l'Italie en italien Italia occupe une place importante en Europe. Situé au sud du continent... Lire l’articlesalinité de l'eau de merLa salinité de l'eau de mer correspond à la concentration de sels dissous dans l'eau de mer. Les océanographes l'estiment au laboratoire ou sur place, à partir de la mesure de la conductivité électrique de l'eau. Depu... Lire l’articleSardaigneLa Sardaigne est une île d'Italie, située 12 kilomètres au sud de la Corse, dont elle est séparée par le détroit de Bonifacio. Après la Sicile, elle est la deuxième plus grande île de la Méditerranée 24 000 kilomètre... Lire l’articleSicileLa Sicile est une île d'Italie, séparée de la péninsule par le détroit de Messine ; c'est l'île la plus vaste de Méditerranée 25 700 kilomètres carrés. Région administrative italienne, elle jouit d'un statut d'auton... Lire l’articleSuez, canal deSéparant l'Afrique de l'Asie, le canal de Suez relie depuis le 19e siècle la mer Méditerranée à la mer Rouge. Il épargne des milliers de kilomètres aux navires qui circulent entre l'Europe et l'Asie. Le canal se situe... Lire l’articleVoir aussimer
\n \ndetroit reunissant l atlantique a la mediterranee
Ily a 5,6 millions d'années, la Méditerranée était quasiment rayée de la carte du monde. À cette lointaine époque, en effet, le détroit de Gibraltar, situé à
La solution à ce puzzle est constituéè de 9 lettres et commence par la lettre G Les solutions ✅ pour DETROIT REUNISSANT L ATLANTIQUE A LA MEDITERRANEE de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots Croisés pour "DETROIT REUNISSANT L ATLANTIQUE A LA MEDITERRANEE" 1 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide à vos amis! Recommander une réponse ? Connaissez-vous la réponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires
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